En 1967, le George Patterson Rifle Club de Nogales, Arizona, (devenu plus tard le Nogales International Rifle Club), a créé un stand Silhouette de vingt silhouettes, dont 5 Javelinas (petits cochons).
Un autre
stand Silhouette a été créé à Nogales, juste à l’ouest de la ville et un autre encore dans la région de Bisbee-Douglas. Ils disparaîtront tous deux avant 1970 mais montrent l’intérêt et l’engouement soudain pour ce sport.
Toujours en 1967, le Tucson Rifle Club était à la recherche d’un nouve
au champ de tir.
Lorsque l
e nouveau stand a été créée, son président, Roy Dunlap a créé une série de vingt silhouettes métalliques : 5 cibles pour chaque animal.
Tou
tes étaient placées à la distance que nous connaissons aujourd’hui, sauf les Javelinas d’acier placés à 250 mètres.
Quand Roy a
réalisé les silhouettes en acier pour le stand, il a ajouté des cornes aux moutons créant un mâle semblable à celui que nous connaissons aujourd’hui (bien que toujours sans pénis).
Roy a pensé que cela
pouvait promouvoir davantage le sport aux États-Unis d’avoir la forme d’un bélier Bighorn, au trophée très recherché par les chasseurs, au lieu de la brebis domestique qui était traditionnellement utilisée au Mexique.
Nous ne savons pas quand le délai de tir de 2 minutes 30 a été effectivement fixé pour un tir de 5 cartouches mais les documents montrent que c’était la règle au Tucson Rifle Club en 1969.

Ainsi que Roy l’écrit dans l’article de la revue Rifle Magazine de Novembre 1969, c’était un événement d’une journée entière que de tirer un match standard de club à Tucson quand seulement quatre concurrents pouvaient tirer en même temps. Et le match ne se tirait que sur vingt coups à cette époque.
Un dîner était compris dans les frais d’entrée de match de 3 $.
Il n’y avait que deux classes
de tireurs : « A » et « B ».
Quiconque avait au moins
fait deux fois un 5 ou plus sur les 20 points d’un match étaient classés « A » tous les autres étaient dans la « classe B» inférieure. (Le record à ce moment était à 12 sur 20)
Pour départager les vainqueurs ex-aequo d’un match, un tir « de la mort subite » était organisé sur un mouflon, puis sur un dindon, si les tireurs ne se départageaient toujours pas.

Roy a également décrit un match très court, le « Jackpot ».
Chaque concurrent y mise un dollar.
Le club
garde la moitié de l’argent, le reste va au vainqueur.
Chaque
concurrent tire quatre cartouches, une sur chaque animal, en commençant par le mouflon. Le score parfait est donc de 4 sur 4. Les éventuels ex-aequo se départagent en recommençant le tour.

En 1969, le Tucson Rifle Club organise le premier match remarquable aux États-Unis : un match international avec La Liga del Norte mexicaine.
En 1970, les clubs
américains de Nogales et de Tucson s’associent aux clubs mexicains de la Ligua del Norte pour former la « Liga Internationale del Norte ».

(In waiting of kind permission of Wolfe Publishing Company)

Le match typique, selon le règlement de 1972, se tire en 30 coups au total : 10 tirs sur les Poulets à 200 mètres, puis 10 sur les Dindons à 385 mètres, et enfin 10 sur les Béliers à 500 mètres et notez, sans les Javelinas.
Le Javelina
(Cochon, Pécari), placé à une distance de 250 mètres, a d’abord été ajouté aux tournois informels,
Il n’est pas déterminé 
de manière certaine quand la silhouette de Javelina a été déplacée de 50 mètres supplémentaires jusqu’à ses 300 mètres actuels, mais le règlement de la Liga Internationale del Norte de 1972, indique que le Cochon peut être utilisé pour des matchs informels s’il est placé cette distance (300 mètres).


Ce règlement de 1972 précise également les conditions de participation des armes de petits calibres (en percussion annulaire, 22 Long Rifle)
L
a carabine tire 10 cartouches sur des colombes placées à 150 mètres.
Le poids de cette arme ne peut excéder 3,15 kilos sans son optique.
Les pistolets .22
LR quant à eux, tirent sur des poulets de taille réduite (échelle 2/3) et placés à une distance de 150 mètres.

Le plein développement du tir sur Silhouettes Métallique débutera aux États-Unis dans les années 1970.

Pour les tireurs et compétiteurs, qui dépensaient beaucoup de temps et d’argent en rechargement, déplacements et compétitions, cette nouvelle discipline correspondait à un renouveau extraordinaire du tir.

Fini le laborieux et interminable poinçonnage d’un carton, si petit et/ou placé si loin que le résultat n’est pas visible ou reste incertain jusqu’à la fin du match.

La silhouette métallique au contraire consiste en matches ludiques, parfaitement délimités dans le temps, où le résultat du tir est immédiat et incontestable, où la ferraille sonne et bascule sous la balle du tireur adroit, où le chasseur avec son fusil peut rivaliser avec le plus pointu des compétiteurs !